Contre la guerre impérialiste:

la révolution communiste mondiale


Depuis que le mode de production capitaliste existe et donc domine la planète entière, toutes les guerres sont autant bourgeoises, autant capitalistes, toutes les guerres, au-delà des idéologies pour lesquelles le capital dit les faire, sont des guerres contre le prolétariat, sont des guerres contre-révolutionnaires.

La cause des guerres bourgeoises est toujours, au-delà des rivalités inter-impérialistes, la dévalorisation, la chute du taux de profit entraînant une surproduction généralisée de marchandises et donc aussi une surpopulation. Pour la bourgeoisie, d'hier comme d'aujourd'hui, le but principal (même si selon sa conscience il s'agit surtout de détruire l'ennemi) est toujours le même: la destruction massive d'hommes que le capitalisme a transformés en marchandises aujourd'hui excédentaires. Le communisme lui seul supprimera les guerres.

La bourgeoisie doit, pour faire ses guerres, liquider le prolétariat en tant que classe c'est-à-dire en tant que force agissante, en tant que parti, pour le dissoudre dans le peuple, pour alors embrigader ces citoyens parmi d'autres citoyens derrière n'importe quel drapeau cachant la face hideuse du capitalisme, de l'antifascisme ou du fascisme, progressiste ou réactionnaire, démocrate ou totalitariste, de la conquête d'un espace vital ou de la libération nationale, de la défense de l'occident civilisé ou de l'anticolonialisme,... C'est toujours au nom de la paix, de la liberté, de la démocratie, du socialisme,... que s'amoncellent les cadavres, que civils comme militaires sont mutilés à coups de bombes à fragmentations, sont concentrés dans des camps pour crever.

L'internationalisme, réponse ouvrière aux attaques bourgeoises, signifie dès aujourd'hui rompre la paix sociale, la paix du capital, développer nos luttes là où l'on se trouve, contre ses exploiteurs directs et ce, partout dans le monde. C'est en répondant coup pour coup aux dégradations de nos conditions de vie que nous préparons notre solution à la crise bourgeoise: la révolution communiste mondiale. C'est l'unique moyen de lutter contre la solution bourgeoise qu'est la guerre généralisée.

Le déclenchement de la guerre impérialiste même généralisée ne signifie pas nécessairement l'écrasement définitif du prolétariat. En effet, historiquement, si la guerre signifie dans un premier temps un relatif écrasement, elle peut ensuite dialectiquement déterminer une reprise d'autant plus forte qu'elle a mis à nu les contradictions et la barbarie immanente au système capitaliste. Pour les ouvriers révolutionnaires, la lutte contre la guerre signifie directement le défaitisme révolutionnaire.

Le défaitisme révolutionnaire tourne le dos à tout pacifisme même déguisé et radicalisé c'est-à-dire n'allant pas jusqu'à donner des consignes concrètes et précises en vue d'encourager et d'agir violemment pour la défaite de "son" camp, de "sa" nation, de "ses" armées. Le défaitisme prolétarien signifie, outre l'évidente propagande défaitiste:

Evidemment, le défaitisme révolutionnaire ne peut se concevoir dans un seul camp. Les directives communistes de sabotage sont fonction de la nature internationale de la classe ouvrière et s'adressent donc au prolétariat du monde entier. Le défaitisme prolétarien signifie la lutte à outrance contre "sa bourgeoisie" et ce, dans tous les camps, dans tous les pays.

Si le prolétariat désire se débarrasser définitivement de la boucherie qui l'extermine, la seule et unique solution est la généralisation en actes du défaitisme révolutionnaire. Le développement de la lutte a ses exigences: elle doit briser la cohésion sociale non seulement des unités de l'armée, mais aussi de l'ensemble de la société. Pour cela, il faut en finir une bonne fois pour toute avec le nationalisme en réaffirmant haut et fort que les prolétaires n'ont aucun intérêt dans cette guerre, ni dans ce monde agonisant. Nous ne revendiquons qu'une seule guerre, celle qui nous oppose à nos exploiteurs, qu'ils soient tchétchènes, serbes, kosovars, américains, russes ou autres.

Sans nous faire d'illusions, vu notre dispersion et notre isolement, vu l'ambiance dominante de sectarisme et de méfiance vis-à-vis de toute tentative d'organisation de la militance, vis-à-vis de toute tentative de donner vie à une direction centralisée à l'activité révolutionnaire, nous ne pouvons dans les conditions actuelles que viser à atteindre un niveau minimum de prise en charge des perspectives de lutte (dénonciation des nationalistes et de toutes les puissances impérialistes, diffusion des informations, soutien direct aux camarades internationalistes, clarification et assumation des objectifs et moyens de la lutte communiste,...) en commun avec ceux qui se trouvent sur le terrain de l'action communiste internationaliste contre la guerre et la paix capitalistes.

La rédaction et la diffusion internationale de ce texte nous permet de centraliser nos activités, d'entrer en contact avec d'autres révolutionnaires, de consolider le camp de ceux qui défendent avec nous les mêmes perspectives internationalistes, d'exprimer les besoins des prolétaires qui se révoltent contre la guerre et la misère, pour renforcer ainsi, par la clarté de nos perspectives de lutte et par notre détermination, la portée de notre refus.

Etre patriote, c'est être assassin! A bas tous les Etats!

Solidarité de classe avec les défaitistes révolutionnaires de tous les camps!

Retournons nos armes contre nos généraux, contre notre propre bourgeoisie!

Reprenons le drapeau de la révolution communiste mondiale!

Groupe Communiste Internationaliste (GCI)

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