Aujourd'hui, la société capitaliste nous parque et nous entasse dans des cités-poubelles où la misère brutale et l'ennui règnent en maîtres absolus. Dès que la rue s'est embrasée, l'Etat a voulu en faire une question d' "immigrés" et a stigmatisé comme toujours la "canaille", la "racaille". Contre cette division, la lutte de notre classe répond :
Prolétaire, oui, c'est la propriété privée, la marchandise et les institutions qui les défendent qui sont responsables de notre misère, de notre exploitation, des assassinats, des "bavures", de la tôle et des expulsions au quotidien... L'Etat fait tout pour nous enfermer dans les quartiers, usines, écoles: distances, transports, flics, assistants sociaux et autres socio-flics de "proximité", abrutissement scolaire et sportif...
Prolétaire, franchis ces cordons sanitaires, sors de la banlieue! Vois en Argentine: ils sont sortis de leurs différents quartiers pour tout bloquer, paralysant l'économie et organisant la riposte à la répression.
Les politiciens en place ou de rechange, de droite comme de gauche, les journalistes et autres diseurs de mensonges officiels, les associations citoyennes, les crapules arrivistes de "Banlieue Respect", les imams... tous tentent de faire croire que la démission de tel salopard de ministre, la participation en masse aux prochaines élections pourraient changer les choses... Tous tentent d'acheter notre docilité pour mieux nous mener à l'abattoir.
Et toi prolétaire qui a un boulot "stable", toi qu'on dit avoir pris "l'ascenseur social", n'oublie pas que l'exploitation croissante ou le chômage t'attendent à tous les étages; déjà les CRS t'attendent à l'étage de ta future révolte. Ne rejoins pas aujourd'hui l'Etat dans son mépris de "la racaille", ne te fais pas complice de la répression de ceux qui ont osé descendre dans la rue.