Toi qui crois marcher contre l'austérité
Toi qui fais la "grève" pendant 24 heures
Toi qui manifestes un jour de congé!!!
* * *
Toi qu'on ballade comme un mouton en t'imaginant
lutter pour améliorer ton quotidien ... Sache que ceux que tu suis
sont ceux qui hier encore cassaient les grèves, organisaient la
reprise du travail après avoir négocié les licenciements,
faisaient accepter toutes les mesures d'austérité, t'obligeaient
à encore plus de sacrifices, à te serrer toujours plus la
ceinture!
Ce sont à chaque fois les mêmes
qui brisent nos mouvements en nous promenant dans les rues désertes
avant de nous renvoyer dans nos foyers ... Chacun chez soi, chacun pour
soi! Ce sont encore les mêmes qui appellent aux "grèves" bidons,
aux "vendredis rouges", aux "grèves" tournantes, qui prêchent
le calme, la résignation et canalisent notre colère vers
les élections (sociales ou autres), les con-certations, les négociations
et autres bouffonneries à grand spectacle. Laisserons-nous encore
une fois ces éternels magouilleurs, ces chiens de gardes du système
avec leurs amis les politicards nous entuber? Ou serions-nous capables
cette fois-ci de réagir en leur crachant à la gueule un cinglant
mot d'ordre:
SYNDICATS = BRISEURS DE GRÈVE!
NE NOUS LAISSONS PLUS AVOIR ENCORE UNE FOIS!
Cela fait maintenant plusieurs années
que tous ces salauds de gauche comme de droite, nous promettent la lune
en nous annonçant la "reprise", la "fin de la crise" pour demain.
En attendant NOUS en prenons plein la gueule en acceptant encore
et toujours plus de sacrifices, plus d'austérité, plus de
misère. Le nouveau gadget gouvernemental baptisé pompeusement
"plan de convergence de Maastricht" ne cache rien d'autre que la nième
version des trains d'assainissement des précédents gouvernements.
Ce qu'ils appellent pudiquement l'austérité,
c'est simplement travailler toujours plus pour "gagner" à chaque
fois moins et quand même se faire licencier.
Courber l'échine, s'écraser
n'entraîne rien d'autre que l'intensification des mesures anti-ouvrières.
Plus nous nous laissons faire et plus la bourgeoisie nous fait déguster.
Nos conditions de survie se dégradent rapidement de jour en jour.
La misère augmente et se généralise partout: l'interdiction
de la mendicité, les restaurants du coeur et autres trucs humanistes
ont de plus en plus de mal à cacher la sinistre réalité
du Capitalisme en crise.
ACCEPTER L'AUSTÉRITÉ AUJOURD'HUI,
C'EST ACCEPTER LA GUERRE DEMAIN!
En 10 ans d'austérité, tu as cru
que ça irait mieux, c'est encore pire qu'avant. POUR LA BOURGEOISIE,
LE "BOUT DU TUNNEL" C'EST LA GUERRE! Et la bourgeoisie nous la prépare
activement déjà avec ses diverses campagnes de mobilisation
autour du bourbier serbo-croato-bosniaque. La bourgeoisie sait depuis longtemps
que SA GUERRE constitue l'ultime porte de sortie à SA
CRISE! De chair à usines, elle vise à nous transformer
avec notre consentement en chair à canons.
NE NOUS LAISSONS PLUS FAIRE!
Pour nous prolétaires, la seule solution
c'est la lutte intransigeante contre toutes les mesures, contre tous les
gouvernements. Pas question de continuer à nourrir le vampire capitaliste!
Nos réels besoins sont directement opposés à tous
les sacrifices, à toute solidarité avec nos exploiteurs.
Souvenons-nous des leçons de nos luttes passées.
Réagissons en transformant notre ras-le-bol
en force réelle contre toutes les mesures que les bourgeois à
travers le monde prennent. ORGANISONS-NOUS EN-DEHORS et CONTRE les syndicats.
Organisons-nous en-dehors et contre toutes les structures d'encadrement
bourgeois. Contre toutes les divisions régionales, linguistiques,
nationales, GÉNÉRALISONS LA LUTTE à tous les
secteurs pour détruire ce système d'esclavage salarié
qui n'en finit pas de crever.
À BAS LA PAIX SOCIALE
MERDE À L'ÉCONOMIE NATIONALE
CONTRE TOUS LES LICENCIEMENTS, EXCLUSIONS, EXPULSIONS!
AUCUN SACRIFICE!
FORCE CONTRE FORCE!
PROLÉTARIAT CONTRE BOURGEOISIE!
* Novembre 1995 *
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BP 54 - Saint-Gilles (BRU) 3 - 1060 Bruxelles
- Belgique
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